Commerces

La loi c'est la loi

2011-09-02T15:12:37Z

Il l’a longtemps conservé par devers lui avant de me le céder. Ce document, Lucien, patron du Castel, souriait toujours avec autant de plaisir à chaque relecture. Il était resté punaisé près du jukebox jusqu’à l’ultime soirée.

Je m’en vais vous le livrer petit bout par petit bout, juste pour le plaisir des yeux et des oreilles… (d'après un texte d'Eli Michel, poète wallon)

Il s’intitule :

ARÈTÉ-LWÈ DE 14 NÔVIMBE 1939

å d’fêt’ del

PUBLIQUE SÔLERÈYE

Nos-ôtes, LÈOPOLD III, Rwè dès Bèlges èt dès Walons,

a turtos présints ou a v’ni, avans arèsté çou qui sût :

ÅRTIKE PRUMI – Tot qui sèrè trové sô è-n-on public endrwè, sèrè puni, po l’ prumîre fèye d’ine aminde di 15 a 25 frs ; po l’ deûzinme fèye è l’annèye del condamnåcion, i sèrè puni d’ine aminde di 50 a 100 frs.

Est sô tote djint qu’a bu à pont di n’pus s’saveûr kidûre, minme s’i n’a nin pierdou consciyince di çou qu’i fèt.

A d’ dizeûr, divins lès cas prévèyous å par. 1 si l’sôleye a-st-aminé l’dizor, dè scand’ ou on dandjî po ‘ne saquî ou por lu-minme, i sèrè mètou el pote po deûs-eûres å mons èt doze eûres al pus’. S’il èst rèki, i r’çurè les mèdes d’on docteûr.

Lès sôlèyes ni polèt prinde l’aéroplane, li trin, li tram’, li métro, l’ôtobus èt lès ôtocârs, ni lès trolleybus’.

Qwand i s’fèt picî, si l’sôlèye pwète ine arme, ci-chal èst sêzèye par l’agent qu’èl surprind èt l’djudje dèclare li confiscåcion d’l’arme, minme s’èl n’èst nin da lu.

Po l’årtike 2 è les ôtes, fôrè co rawårder ine pitite saminne.

Fredo GENTRY

Le Nopri

2010-07-04T10:55:14Z

Un des plus importants commerces de la rue de Visé fut sans nul doute le Nopri. Inauguré en grandes pompes par Mariette et Pierre Simon le jeudi 11 avril 1963 à 9.00 heures, ce commerce compta jusque huit membres de personnel au sommet de son activité. L'apparition des hypermarchés en banlieue des grandes villes provoqua son déclin puis sa disparition durant les années septante.

Vous (re)découvrirez, sur ce folder d'époque, produits, marques et prix d'alors qui trop souvent s'évaporent dans notre passé (karare, pic-nic, stimula...), les dames pouvaient acquérir 7 paires de bas nylon sans couture pour la modique somme de 100 francs et les enfants recevoir gracieusement des ballons gonflables de couleur.

Un énorme doute nous frappera cependant quant au prix cache-sexe extensible (du 42 au 48) dont le prix normal annoncé à 17 francs était proposé à 21 francs en réclame... Heureusement, l'emplacement précis du trait d'union de cet article ne présentait aucune ambiguité.

Maskaphiat

2010-03-18T14:47:11Z

Maskaphiat était le nom donné à la source qui coulait dans le fond de la mine du charbonnage de Cheratte, et qui coulait vers la rue "Entre les Maisons".

Il y avait à cette époque une pompe, où les habitants puisaient l'eau.

La fabrique d'eau gazeuse fut créée par les frères Dessart (Jean-Baptiste et Joseph) en 1924, rue de Visé 170.

Pour faire fonctionner cette entreprise, ils avaient besoin d'électricité et d'eau. Pour l'électricité, le charbonnage, qui en produisait, les autorisa à tirer une ligne jusqu’à la fabrique. Pour l'eau ils se sont raccordé à la source "Maskaphiat".

Après la mort des fondateurs vers 1946, l'entreprise fut dirigée par André Dessart, ancien boucher ayant dû arrêter son métier pour raison de santé.

Lors de l'arrivée des mineurs italiens dans les charbonnages et surtout dans la "cité de Cheratte", André Dessart décida de partir en Italie pour trouver la recette du "chinotto" (ancêtre du coca très apprécié des italiens).

Il ramena la recette à Cheratte et eut le monopole pour toute la Belgique.

La société cessa ses activités en 1967, après la contamination de la source par un fermier de Cheratte-Hauteurs.

Ci-dessous à gauche, le siphon Dessart; et à droite une bouteille de Chinotto.